Fanchette
Quand Fanchette
dessine, elle encercle du blanc
Elle simule des
étangs, elle soulève des collines
Elle appelle l’hiver
sur les bois et les champs
Sa ligne virevolte et
son dessin fait mine
De fixer ciel et
terre en un givre aérien.
De lourds flocons
serrés tombent du haut du ciel
Ils fondent dans la
main, symboles surréels
Quand Fanchette
dessine, elle encercle du rien.
Fanchette ne sait pas que le noir et le blanc ne cessent de
jouer à cache-cache dans sa vie.
Quand la Fanchette danse, elle
court sur l’étang,
A perdre haleine, à
vive allure, elle patine
« Ne
tourbillonne plus, écoute un peu, attends ! »
Chante dans sa
mémoire un légendaire cygne.
Elle revient, repart,
tourne autour d’un bosquet
Un vieux saule crochu
semble lui faire signe…
C’est l’épreuve, la
victoire qu’il faut gagner
Contre le gel, contre
la nuit et leurs rapines.
Fanchette n’aurait jamais dû chausser ses patins magiques.
Quand la Fanchette avoue, elle
raconte tout
Le chemin qui se perd
au détour de la combe
La luge qui
chavire : on n’est plus casse-cou,
On boitille, on se
hâte, avant que la nuit tombe.
Quand la Fanchette rêve, elle
voit de grands arbres,
Des oiseaux dans leur
nid, des biches et leurs faons
La route qui s’en va
vers une tour de garde
Et la porte qui s’ouvre,
et le couloir profond.
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