samedi 29 janvier 2011

Entre platane et cyprès -- 81 Cours Jean Jaurès - (Madeleine)


Entre platane et cyprès

Près du village où je suis née, le ruissellement d’eaux qui ne coulent plus guère a raviné des terres pourpres, roses , vertes ou violines. Une noria de bus y déverse tout l’été des touristes d’Asie, d’Europe et d’Amérique.
A l’entrée du site, se trouve le kiosque du gardien. En l’an 2000, c’était   Alexandre Charles, un bel homme de 58 ans, encore très brun. Avec son chapeau et sa cape à la Mistral, son accordéon et son appareil photo sur trépied, il animait le lieu et les journaux locaux publiaient volontiers son portrait. Mais au début du mois d’août, je l’ai trouvé triste, plaisantant à peine tandis que son instrument s’essoufflait à gémir des airs nostalgiques.
Je lui ai demandé des nouvelles de Bernadette, sa fille unique et son seul amour depuis la mort de sa femme. Il aimait parler d’elle.  Elle habitait Paris. L’hiver dernier, j’avais visité sa dernière exposition. En l’évoquant, grande, brune, élégante et sûre de son talent de peintre, j’étais certaine de faire naître un sourire sur le visage d’Alexandre. Or il eut les larmes aux yeux.
--  Ah ! elle ne voit plus ce que vous et moi, nous voyons.
-- Normal, pour une artiste. Depuis l’invention de la photo, les peintres ne sont plus tenus de coller au réel.
-- Ce n’est pas ce que je veux dire. Là, juste entre le platane et le cyprès, elle a vu un ange violine et une femme voilée de rose indien ou d’ocre. Ils l’auraient regardée comme pour lui demander quelque chose. Elle se croit peu à peu investie d’une mission : l’annoncer au monde entier puisque, aussi bien, le monde entier se retrouve ici.
-- Ca va rameuter des touristes d’un nouveau genre !
-- Ne m’en parlez pas ! Comme il s’agit, en somme,  d’apparitions, le maire est capable de m’adjoindre la Solange Vernet qui va à la messe avec un gros missel et qui me déteste. Je préfère ne pas vous dire pourquoi !
-- C’est un rêve éveillé, un rêve de peintre. Les couleurs de la terre se sont exprimées  pour elle à travers ces personnages. Cela n’ira pas plus loin.
Je me trompais.  Une semaine plus tard, un quatre-quatre s’arrêta devant le kiosque. Bernadette en sortit, vêtue d’une robe du même pourpre que celui sur lequel marchaient les visiteurs. Avec elle, deux comparses s’occupaient de la sono. Il y avait aussi deux photographes. Elle décrivit sa vision, avoua qu’elle ne pouvait l’expliquer mais conclut qu’elle avait sûrement un sens. Giono disait qu’il y a des pays de derrière le vent, pourquoi pas des êtres, ajouta-t-elle.
Emue par l’étrangeté de ces propos, je me tournai vers Alexandre, mais je ne le vis que de dos, il fuyait. La nouvelle passa en boucle de journaux locaux en radios et télés régionales. Elle fut la seule actualité mémorable de cette fin d’été. Bernadette maintint ce qu’elle appelait un témoignage et une interrogation. Puis on n’en parla plus. Il est vrai qu’à Paris, elle était aussi célèbre pour ses canulars que pour sa peinture.


Je ne suis pas de ces gens qui s’abonnent au journal paroissial ou au compte-rendu du Conseil municipal de leur village préféré. J’étais prof à Paris, je ne sais pas si je vous l’ai dit. Un trimestre, de courtes vacances à domicile où les fêtes s’entremêlaient aux copies à corriger, puis un autre trimestre passèrent. Un jour , je m’arrêtai devant la galerie qu’animait Bernadette. Elle était là, sans sono, sans porte-voix, vêtue d’un tailleur strict. Je lui demandai des nouvelles de son père.
-- Il ne va pas très bien. Il broie du noir. Il refuse de constituer son dossier de retraite en dépit du Maire et du Conseil municipal qui se rendent compte de sa fatigue et le poussent au départ. Il s’imagine qu’on lui fait payer ma prise de parole. Il n’en est rien, on sait bien qu’il me désavoue. Comprenez-moi : ce que j’ai vu pendant quinze longues minutes, je devais le dire, même si la signification m’échappe. Créer vous fait comprendre qu’il y a autre chose que ce que nous voyons, autre chose que de banals conflits d’intérêt ou d’amour-propre. C’était ce que reflétaient ces deux visages  sublimes que j’essaie en vain de reproduire. Je ne suis pas Fra Angelico. Et mon père raccroche quand je lui téléphone. Il me renvoie mes lettres !
Cette femme si allurée avait maigri, elle avait des accents de désespoir.
-- Et votre prochaine exposition, c’est pour quand ?
-- Je n’arrive plus à peindre. Et puis je tenais à l’amitié de mon père.
 
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Depuis que j’ai pris ma retraite, je passe beaucoup plus de temps auprès des somptueux ravins qui, c’est vrai, ont des couleurs qui font songer à Fra Angelico. Une dame du village tient désormais le kiosque où se débitent les entrées. Elle est habillée en Arlésienne. Aidée de sa fille, elle vent du nougat, du miel et des santons. Parmi ces figurines, il y a une Marie au foulard rose (pourquoi pas ?) et un ange violine qu’on dit avoir été modelés, peu avant sa mort, par Bernadette Charles. On les achète de préférence aux autres et l’on regarde l’espace entre le platane et le cyprès, un espace de ciel, de soleil et parfois de vent.
Alexandre Charles a maintenant 71 ans mais il en paraît dix de plus. Il ne se remet pas de la disparition prématurée de sa fille. C’est l’ordinaire absurdité de la vie, ces deux-là s’adoraient.

Mais pourquoi diable ce libre penseur avait-il laissé appeler sa fille Bernadette ?

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81 Cours Jean Jaurès

Au rez-de-chaussée, Corinne guette l’ébullition de l’eau dans la marmite. C’est d’un seul coup, d’un seul, dès le premier bouillon, qu’il faudra jeter les spaghetti. Sur la table ronde de la cuisine, Vanessa met le couvert pour trois. Une clé tourne dans la serrure.
--  C’est Chloé !
La troisième co-locataire entre. Elle est brune et mince. Elle a 20 ans comme les autres, et les joues rougies par le froid. Elle balance une grande sacoche juste dans le coin, où rutile un grand sac élégamment enrubanné.
--  Bon anniversaire ! crient les deux autres filles.
Chloé fait un petit sourire. C’est à ce moment-là qu’elles entendent un grand fracas qui rebondit. Un ou plusieurs objets métalliques dévalent l’escalier, suivis d’un concert de cris animaux.
--  Qu’est-ce que c’est encore ? dit Corinne.
-- La folle et son zoo, ne vous cassez pas la tête. Elle n’arrive plus à monter de la cave toutes ses boîtes de pâtée. Le peuple a faim, il revendique. Un jour les chats les mangeront, elle et son singe !
-- Mais non, c’est Karim, son pitt-bull et sa batterie.
--  N’importe quoi, ce sont les nouveaux qui ont laissé dégringoler une cantine en finissant d’emménager.
-- La pauvre jeune femme ! Dans son état, se coltiner tout ce bazar sans ascenseur ! En plus, elle a peur du pitt-bull de Karim.
-- J’ai quelque chose à vous apprendre, dit Chloé. Je suis dans la même situation que Madame Muti. Ca ne se voit pas encore, ne le dites à personne. Ca ne m’empêchera pas de présenter mon DUT. Mais je veux voir l’assistante sociale avant d’en parler à ma mère. Tiens ? Il n’y a plus de bruit ? Ils ont dû ramasser leur barda.
L’eau bout depuis 5 minutes. Corinne lâche les spaghetti tandis que Vanessa murmure : « Félicitations… »

Au premier étage, Blandine Bertrand raccroche lentement son téléphone. Les dernières paroles de son fils résonnent encore dans sa mémoire, s’impriment à vif dans son cœur.
-- Maman, c’est bien fini. Je ne reviendrai jamais. J’ai trop de mauvais souvenirs. Clémentine et moi, nous emprunterons comme tout le monde pour acheter notre appartement. Je m’installe définitivement à Poitiers. Laisse-moi mener ma vie de couple comme je l’entends. Arrête tes perpétuels coups de fil. Allez, au revoir.
Comme une automate, Blandine se dirige vers la salle de bain. Elle ouvre l’armoire des médicaments, prend un tube de comprimés qu’elle vide dans un grand verre d’eau, avale le tout et passe dans la salle de séjour où elle remplit le même verre de whisky, l’avale aussi et part en titubant se coucher toute habillée. Entend-elle alors la dégringolade dans l’escalier, les pas, les miaulements et les aboiements ? Dieu seul le sait.

 
Au troisième étage, Karim vient de cuire la pâtée de Françoispremier qui se précipite sur ce mélange de nouilles et de viande.
-- Françoispremier, c’est dégueulasse ce bruit de mastication et d’aspiration. Beurk ! Ecoute ce que j’improvise pour te civiliser :
Je bouffe qui j’aime, tu es une crème
J’aime pas le gras, j’aime pas les gras
Si t’es trop gros, tu bouffes de trop
Mais si t’aime rien, tu crèves de faim.
Non, ça va pas. Faut-il que tu sois bien élevé pour supporter ça ! J’invente plus rien. Il va falloir que je quitte ce bled où je pourris. Je vais téléphoner à Théo que je débarque à Paris. De toute façon, je vais être expulsé, c’est bientôt la fin de l’hiver. Le propriétaire n’avait qu’à réparer le toit. D’accord, c’est musical la pluie dans les bassines, mais…
Une série de bruits métalliques et animaux qui monte de l’escalier l’interrompt.  Françoispremier y joint sa voix rauque.
-- Quelle cacophonie ! Il faut un minimum de silence pour créer tant soit peu ! Demain j’emporte mes fripes mes défroques, mes crics et mes crocs, mes flûtes et mes notes, mes tongs et mon dogue. A la rigueur, les poissons de la folle seraient supportables, ils ne parlent qu’en bulles. Avec eux je bulle tranquille ! C’est pas comme les gosses Lécuyer qui s’interpellent du haut en bas de l’escalier. Tout le monde commence à le savoir, qu’ils s’appellent Alexandre et César. Si par malheur ils en font un troisième, ce sera Napoléon !

Au second étage, Germaine Robin n’est pas une femme seule : elle a lié sa vie à celles d’un petit singe capucin, de 20 chats de races variées et de 30 poissons qui prospèrent dans le grand aquarium du salon. Les 20 chats ronronnent, elle se laisse captiver par ce bruit ténu , si proche du silence, presque intérieur et tel que sur ce tempo elle croit voir évoluer les hôtes multicolores de l’aquarium. Alors, c’est à peine si elle entend le tintamarre toujours vulgaire de l’escalier. Mais qu’arrive-t-il aux pauvres minets pour qu’ils miaulent soudain ?

Au second étage aussi, de l’autre côté du palier, Bérengère et Jérôme Lécuyer se regardent en riant.
-- Eh bien ! nous n’avons plus d’enfants !
-- Ils sont partis vivre leur vie…
-- Avec armes et bagages !
-- Pour une bonne demi-heure !
-- Quelle tranquillité !
-- Je vais leur lancer les anoraks pour qu’ils n’aient pas froid.
Jérôme fixe du regard la porte claquée un instant auparavant. Alexandre et César, l’un sur sa trottinette, l’autre sur son cheval à bascule entreprennent la descente de l’escalier, non sans à-coups, cahots, fracas et chutes au point de faire  aboyer le vieux pitt-bull inoffensif  et miauler les félins iréniques.
Mais qui pourrait troubler la sérénité, de l’amie des bêtes et des parents Lécuyer? Qui pourrait ébranler la décision de Karim et la complicité des trois étudiantes ?

Et pendant ce temps-là, Blandine Bertrand s’explique avec Saint Pierre.
(Madeleine)


mardi 25 janvier 2011

Je suis un ancien... je suis un futur...

Qui ? Moi ?
J’émerge de la nuit des temps. J’étais un ange et je serai de nouveau un ange.
Oui je suis né, il y a bien longtemps. Je suis un ancien jeune sorti de ne sais où et qui y retournera. Enfant, j’étais, macchabé, je serai.
J’ai utilisé ma jeunesse à me construire progressivement. Une identité physique d’abord qui a roulé comme une Volkswagen, sans mauvaise surprise et avec de bonnes performances. La mécanique est satisfaisante et peut tenir encore. Mais un jour ou l’autre…
Je serai un champion du fauteuil roulant qui rejoindra le monde de tout ceux qu’il a aimés.

Quand, enfants, nous passions nos vacances ensemble, Cath disait que j’étais son cousin préféré. Aujourd’hui, s’appuyant sur sa situation de psychothérapeute elle avance que je me suis fait avoir par les différentes femmes que j’ai rencontrées.

J’ai, joué au ping pong et au tennis ; abusé de la crème de marrons ; rendu visite régulièrement à Mme Cardot au 2 de la rue Pasteur ; couché sous la tente, une tente de huit qu’il fallait installer avec des fossés autour pour drainer l’eau de pluie ; appris à nager le crawl et à lancer le javelot ; flirter avec ma cousine alors que je n’avais pas dix ans ; rencontré et aimé de jolies dames avec qui j’ai passé des moments inoubliables et qui sont restées mes amies pour la plupart.

Quand j’ai préparé le professorat d’Education Physique, Monsieur Raquin tonitruait contre moi pour, sur la cendrée du stade Lacretelle, me faire sortir les réserves que je ne soupçonnais pas avoir. Aujourd’hui, son âme rejoint sûrement la mienne pour louer les bienfaits de l’effort en vue de la maîtrise de soi.

Il y aura des petits et des grands aux différents patronymes qui seront bien contents de relire le Journal et consulter les page web du vieil amateur de soupe aux légumes qui ne pouvait plus trinquer à la santé des amis sans avoir la colique peu après.
Il y aura des bonnes âmes qui viendront rendre visite à l’ancien champion du fauteuil roulant et qui feront bien attention de ne pas vexer l’ancêtre grincheux qui aura perdu le sens de l’humour.
Il y aura des larmes qui sécheront vite quand le grand père que l’on aimait bien passera de l’autre côté…

Recroquevillée au pied d’un pilier de la gare de Lyon, Anne attendait que sa dernière âme sœur descende du train. Elle savait que au-delà de son désir de se fondre en lui, il l’accompagnerait, de près ou de loin. Il n’était pas l’amour de sa vie mais sa vie restait liée à lui.
Aujourd’hui elle erre d’un pays à l’autre sans se soucier où elle sera demain. Elle sait bien que l’important est qu’elle retournera d’où elle vient dans la nuit des temps.

Consignes :
  1. Après avoir listé des réponses à "Je suis un ancien" et "Je suis un futur"
  2. Untel (ou Une telle) disait de moi .... Aujourd'hui ....
  3. J'ai ... (reprendre la liste 1)
  4. Untel (ou Une telle) disait de moi .... Aujourd'hui ....
  5. Il y aura ... (reprendre la liste 2)
  6. Final . Untel (ou Une telle) disait de moi .... Aujourd'hui ....

Les textes de Marc : clic

mardi 11 janvier 2011

Bruits


Mi décembre, un samedi soir, à Bécon les Bruyères.
Une série d’explosions rappelle à Blandine qu’il y a vingt quatre ans elle a accouché un 14 juillet.
Antoine, son fils, est arrivé pour passer le weekend. Il est accompagné de Julie, sa copine déclarée. Julie ne sait pas trop quelle attitude adopter, elle est timide. Coincée sur une chaise, elle attend avec impatience l’heure de partir danser avec Antoine chez un de ses copains à lui.
Blandine ne veut pas s’affoler en entendant les explosions, alors elle associe cet incident à la nouvelle qu’elle veut annoncer à Antoine :
« Sais tu Antoine que nous allons très probablement nous retrouver avec ton père ? Depuis plusieurs mois, déjà ça ne tournait pas rond avec sa compagne. Officiellement, elle ne supportait pas que nous nous voyions de temps en temps. Elle ne voulait pas d’un ménage à trois, disait-elle. Alors elle est partie, avec tous ses meubles pour habiter ailleurs. Maintenant, tout en étant bien entouré, ton père est seul et nous intensifions nos correspondances.
Je vais aller passer quelques jours chez lui dès que je pourrai me déplacer car j’ai encore de la rééducation à faire. Ainsi à la fin de l’année prochaine, nous pourrons nous associer, toi, moi et Julie peut être, aux fêtes de famille du moment de Noël. »

Dans le logement six pièces de Mme Legendre ce sont des  coups de fusils qui sont perçus ; ils provoquent un affolement général. Les vingt chats courent dans tous les sens, sautent sur les meubles et tout excités ils s’attaquent mutuellement. Le singe s’est accroché à la suspension et se balance dangereusement au risque de rompre l’ensemble des verreries lumineuses. Le perroquet crie : « Au secours, au secours ! » la seule phrase qu’il ait vraiment intégrée et qui semble absolument de circonstance. Seuls les poissons de l’aquarium restent absolument indifférents au vacarme.
Mme Legendre est pétrifiée. Encore si son mari était là pour la protéger, elle se réfugierait à coup sur dans son giron. Aucun espoir pour elle de ce côté, l’époux défunt, insensible est, escomptons le seulement, témoin impuissant de cette scène. Complètement dépassée par les événements elle devient fascinée par les poissons paisibles. Elle approche un tabouret de l’aquarium et malgré son fort embonpoint, comme guidée par une force satanique, elle escalade la paroi et se jette la tête la première dans la grande baignoire en verre. Les poissons semblent se réveiller et s’agitent à leur tour. Mme Legendre reprend alors ses esprits et se débat pour chercher à mettre la tête hors de l’eau. Hélas la manœuvre s’avère impossible à cause de son poids et elle se noie sans autres témoins que les poissons imperturbables.

Karim est en retard sur l’heure habituelle de la promenade journalière avec François 1ier  A monter tous les jours et parfois plusieurs fois par jour, les huit étages de l’immeuble pour rejoindre son appartement, il garde la forme. Il en est au troisième quand il entend les détonations qui résonnent dans la cage d’escalier ; il s’arrête. François 1ier est sourd et lui continue à monter tranquillement. Karim est inquiet, il ne comprend pas ce qui peut se passer et hésite à poursuivre. Il imagine que comme pour le 11 septembre un avion s’est encastré dans les derniers étages de l’immeuble. Si son idée est bonne ce n’est surement pas nécessaire de grimper alors qu’il va falloir redescendre vite fait. Mais François 1ier lui ne s’est pas arrêté. Inutile de crier … Karim n’a pas l’héroïsme de le rattraper pour le sauver et puis il a les jambes coupées.
Solennellement Karim jure que s’il en réchappe il attachera François 1ier à sa laisse même pour monter les escaliers.

Jocelyne Muti sursaute alors qu’elle se reposait en future mère, installée confortablement dans son fauteuil. Dans la chambre voisine, Jac, son mari s’est arrêté un pinceau à la main. Les explosions l’inquiètent, il est épuisé alors qu’il est prêt de terminer la remise à neuf de la pièce ou on installera le bébé.
A ce moment, il entend un long cri ; c’est Jocelyne qui s’aperçoit qu’elle est en train de perdre les eaux alors que l’accouchement n’est prévu que pour le mois prochain.

Au rez de chaussée, Corinne, Vanessa et Delphine sont réunies autour de la table où trône le gâteau d’anniversaire de Vanessa. Elles ont voulu profiter de l’occasion pour se payer un petit extra facilité par le fait que la propriétaire, qui habite à 100kms, ne pouvait pas intervenir .
Sur la pâtisserie que Delphine avait confectionnée, oui Delphine tout en faisant des études d’Economie avait un certain don pour l’art culinaire. Sur la pâtisserie donc Corinne, pour se sortir de ses livres a imaginé de mettre en paquet un lot de pétards.
Toutes deux, s’apprêtent à rassembler leurs notions d’Anglais pour entonner un solennel « Happy birth day to you » ; Corinne armée d’un briquet, allume une première mèche qui immédiatement enflamme les autres …
Un vrai feu d’artifice qui a duré deux minutes.
 (Texte de Marc)
Atelier du 10 janvier : clic
Consignes :
Dans un immeuble 6 appartements (les propositions des 6 participants A , B, C, D, E, F)
Dans cet immeuble un bruit se fait entendre.
Au moment du bruit
  1. Dans l’appartement A un secret est mis à jour.
  2. Quelque chose d’irréparable dans le B
  3. Une décision est prise dans le C
  4. Un autre bruit dans le D
  5. Explication du bruit initial dans le E