jeudi 22 décembre 2011

Pour le mariage de Nicole

A Nicole

Voici venir le jour où des bulles de joie
Sur un lit de champagne sagement alignées
Laisseront éclater leur bonheur nouveau né
En l’honneur de Christian promu au rang de roi.

Voici venir le jour où l’ami Balthazar
Fidèle confident, compagnon d’infortune
Petite boule de poils aux yeux couleur de lune
Suivra ta traine blanche au grès de tes hasards

Voici venir le jour où dans la grande allée
Tu marcheras, sereine, au bras de ton élu
Heureuse, épanouie, souriante et émue
De cette nouvelle vie, en cette fin d’année.

Voici venir le jour où tout ton atelier
D’écriture solitaire se verra hésiter
Entre rires et tristesse, pleurs et chants de gaieté
d’avoir à partager sa Nicole bien aimée.


Eric ARROUAS  12 décembre 2011

mardi 13 décembre 2011

Je ne me marierai jamais

Consignes :
Les mots en italique sont imposés par les membres du groupe.
Compléter en alexandrins sur le thème choisi.


Et de jour ou de nuit, à mon tour de partir
Ce sera sans regret, je veux tout oublier
Inutile d’insister, d’essayer de mentir
Seuls les pigeons amis pourront me regretter

En aucun cas j’aurai la tête d’un martyr
Le mariage serait toujours à délier
Errer dans la campagne pou un dernier soupir
Etre un homme sans femme ce n’est pas un péché

Patiemment il faudra cicatriser d’abord
Puis rêver de nouveau une nouvelle aurore
Et attendre sans hâte une rose à éclore

Marc


Les ateliers de décembre : clic
Les textes de Paul : clic

lundi 28 novembre 2011

L'atelier du 21 novembre


Consignes :
Il est question de …
Faire 3 paragraphes qui commencent et finissent par une des phrases données par le groupe et dont six sont tirées au sort. « Hugues sait bien que … »
Le dernier paragraphe : « Hugues sait bien que … » mais n’empêche que …
 Les photos de l'atelier : clic

mardi 5 juillet 2011

La réunion de fin d'année chez Suzanne

Une petite fête autour d'une table chez Suzanne.
Des attractions diverses ...
Des lectures de textes

La page photos : clic

dimanche 22 mai 2011

Parfait imparfait

L'atelier du 16 mai.


Consignes : A mettre en ordre.

  • Mathilde est heureuse quand …
  • Dans un monde parfait, le travail …
  • La vie de Mathilde avant que …
  • La vie de Mathilde n’est plus parfaite depuis que …
  • Dans un monde parfait la vie serait …
  • Dans un monde parfait les hommes et les femmes …
  • Demain Mathilde sera …
 Photos de l'atelier : clic

Un sang d'amour

Un sang  d’amour (mon chant d’amour)
Sais-tu fille des sables, que j’avais des amantes avant, des sourires et des larmes d’amours que j’ai laissés mourir dans le vent….Une passion pour l’Orient et leurs jolis fruits aux parfums d’oranger en fleurs. J’aimais les caresser, sentir leurs peaux vibrer, humer le suc de leurs sexes dilatés…. J’aimais par la douceur de ma langue, reluire les émeraudes de leurs yeux, les rubis de leurs seins, les saphirs de leurs soupirs un soir de khamsin…

                              Et toi danserais- tu jusqu’au bout de la vie ?

Je veux un chant d’amour, après ma mort, une prière comme un hymne de paix pour la terre et pour tout l’univers…

Sais-tu  que le retour du printemps était important avant, j’entendais la terre susurrer l’histoire de ce vieux paysan. Il labourait ses champs équipé d’une lame d’acier attelée à son cheval… Trop vieux le cheval…Trop vieux  le paysan.
Ils sont morts un matin du joli mois de mai. Leurs cœurs ont ralenti, puis se sont arrêtés au même moment comme un rythme de bendir en fin de partition.
Epuisés mais heureux, leurs sueurs, leurs larmes  tombées sur cette terre aride et ingrate, venaient la nourrir d’un engrais aux mille et une vertus. Généreuse, la terre offrait ce qu’elle avait de meilleur aux  habitants du village perché sur le haut de la montagne.
Les champs de maïs ont disparus… aujourd’hui on y trouve des roses sauvages dépourvues d’épines…seuls les pétales recouvrent  le sol d’un tapis rouge sang, ils protègent la mémoire du vieux paysan et de son vieux cheval.

                            Et toi, traverserais-tu les océans à pieds secs, nue et sans armure ?
                                                  Goéland en quête d’un sauveur…

Je veux un chant d’amour, après ma mort une prière comme un hymne de paix pour la terre et pour tout l’univers…

Sais- tu que je n’ai jamais eu les mots qu’il fallait. Les lettres se rassemblaient dans mon esprit par affinités. Elles formaient des noms, des phrases qui finissaient toujours par une question .Pourquoi une question plus qu’une affirmation ? Pourquoi un doute plus qu’une vérité ? Quelle vérité ? La tienne ? Ou celle du monde, mélange de mensonges et de faux semblant ?
Mes vérités, je les cache dans le creux de ta nuque… Ta rousse chevelure garde encore ce mystère.

          Et pour toi, ombre sur un cheval, écuyère de la nuit, les ténèbres ont-elles un secret ?                                

Je veux un chant d’amour après ma mort, une prière comme un hymne de paix pour la terre et tout l’univers…

Sais-tu ce que la tristesse m’a appris, quand on dirait qu’elle vous brise, quand on dirait qu’elle s’éternise ?
Rien ne dure toujours, tes larmes sécheront elles se transformeront en perles de sincérité.
Les nuages cachent le soleil, la pluie est nécessaire…
Des épis de blé sur ton corps dénudé chantent les louanges d’un D-ieu évadé de l’Enfer pour échapper à la foudre d’un Paradis hostile.

Fille des sables  née de la vague, moitié sirène moitié écume, les embruns sur un rocher ont égrenés ton corps.
Ton corps danse, ton cœur danse, telle une concordance du vent et du soleil…

                            Et toi princesse de mes rêves, qu’elle est ta question ?

Je veux un chant d’amour après ma mort, une prière comme un hymne de paix pour la terre et mon univers…

 
Paul Dahan  mai 2011

Les textes de Paul : clic

lundi 18 avril 2011

Moi sur mon vélo ...



                                                    Moi sur mon vélo

      

 Moi sur mon vélo, je suis un être libre et léger, pur de connaissances révélées bien avant ma naissance.
Moi sur mon vélo, je revis l’oubli, le sens du secret. Je renais à chaque instant sur mon vélo.

Moi sur mon vélo, je pédale vite pour oublier, oublier qui je suis, ce que je suis.
Je pédale vite pour oublier  mon vélo, ce qu’il est, ce pourquoi il existe en tant qu’objet et son usage.
Je pédale vite pour défier les distances et le temps qui m’échappe. Le temps qu’il me reste à pédaler, à dévoyer la gravitation et l’espace.

Je n’exprime pas ici un plaidoyer pour un vélocipède, plutôt un pédalier pour le mélo bipède que je suis. Deux pieds et une douce mélo, mélodie de l’espace ; comme une fusion sans combustible en déshérence stratosphérique…

Je pédale donc je suis. Je pédale, je déroule une partition musicale sur une belle nébuleuse entre Orion  et Singapour. A chaque tour de pédalier une note se détache ; la mélodie est douce, apaisante…
J’oublie ma  maîtresse, belle dulcinée au savoir terrestre bien loin de mes préoccupations oniriques. Celles qui m’éloignent de vos murs, vos murmures aux sons des leçons et devoirs qui m’insupportent… Je hais vos écoles… Je pédale, je décolle... Bien loin de vous chers Maitres et décamètres…

Je tourne mon pédalier toujours dans le même sens. J’avance, je libère mes prières à chaque tour tels des rouleaux de Shiva dans un temple bouddhiste.

Moi sur mon vélo, je pars au bout du monde pour échapper à l’oubli, à l’écorce de ta peau.
Zeste de citron couleur phosphorescente des U.V ceux qui hale ton corps et tes seins gonflées à l’hélium.
La terre à ses limites, la vie a ses instincts…
La terre que l’on donne, la terre  que l’on prend, comme le temps qui passe la terre nous échappe…
 Le temps nous guette, le temps s’écoule, le temple s écroule…seule notre mort  rattrape le temps et le fixe…

Moi sur mon vélo je suis libre et léger. Je pédale, je suis au souffle de ma vie…A la source de ta vie… Elle m’immonde de plaisirs  aux goûts incestueux… De déesses impudiques aux senteurs d’amours … De débauches…

A faire semblant, on oublie les secrets du « Commencement… » .

« Au commencement, il fut…Les cieux et la terre… Ainsi soit- il…Et ce fut bien ainsi… »

Ainsi soit les ailes abandonnées des papillons irradiés  sur les tombes des innocents de Kaboul, de Fukushima…

                                                    (Paul Dahan Avril 2011)
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En vélo

Moi, sur mon vélo, j’avais neuf ans, je suis parti un jour avec Grand père, près de la petite rivière qui coule le long du château.
Après quelques kilomètres j’ai demandé à m’arrêter car j’étais fatigué. Tandis que je me reposais Grand père est parti dénicher deux planches et a entrepris de monter un petit moulin. Deux piquets fourchus qu’il a plantés au milieu du courant soutenaient une tige horizontale fendue en son milieu. Il a inséré, en X, les morceaux de planche sur cet axe en le posant à la bonne hauteur afin qu’il y ait en permanence une extrémité de la planche qui trempait dans l’eau. Et, oh merveille, l’ensemble tournait entrainé par le courant !
Je n’avais plus goût à remonter sur mon vélo et Grand père, de bonne composition s’est mis en tête de m’apprendre à pêcher.
Un bambou coupé dans le parc voisin fit office de canne à pêche mais comment monter une ligne, un flotteur et un hameçon suffisamment fonctionnels pour piéger les poissons ?

Moi sur mon vélo je pédale vite pour oublier la fatigue.
Il a fallu revenir à la maison. Je ne pouvais pas demander à Grand père de s’arrêter toutes les deux minutes alors je me suis mis en tête de le dépasser et de prendre la tête de l’équipée. Lui gardait son allure et ne tardait pas à me rejoindre. Mais quelle galère et il n’était plus question de moulin ou d’apprendre à pêcher !
Faire du vélo et dépasser Grand père, c’est merveilleux ! La fatigue n’existe plus ! J’ai l’impression d’avoir des ailes et que le monde entier me regarde comme si j’étais le leader du Tour de France.

Moi, sur mon vélo, je pars au bout du monde pour échapper à la colère. Celle de mon père ou la mienne, je ne sais pas au juste.
J’ai décidé de partir, de partir en vélo, en vélo au bout du monde et me voilà en route.
La goutte d’eau, d’essence plus précisément, qui a fait déborder le vase ou le briquet, a été décisive. Il n’aurait pas du, mon père ; il n’aurait pas du me dévaloriser de cette façon ; je n’en pouvais plus. Une histoire de briquet, une aide de ma part alors qu’il aurait bien pu se débrouiller seul même avec un bras accidenté. Je lui ai rendu ce service mais ce sera la dernière fois. Oui j’avais renversé un peu d’essence sur le briquet et j’ai mis le feu trop tôt mais lui, plutôt que de me plaindre de m’être brulé il m’a chassé en criant « quel veau ! mais quel veau ! ». Ce sont des détails mais ajoutés les uns aux autres, je ne supportais plus. Alors je suis parti et je vais à l’aventure, au bout du monde pour me changer les idées.
Je n’aime pas faire du sport, c’est trop fatigant mais peu importe, quand ce sera trop dur, je penserai à Grand père, je rêverai au moulin sur la rivière et je tenterai de pêcher.

Moi, sur mon vélo, j’ai fixé une petite sacoche derrière la selle et dedans j’y ai placé une ligne, bien équipée d’un flotteur et d’un hameçon. De cette façon, je suis certain que lorsque je serai au bout du monde, je pourrai, à coup sûr, pêcher comme Grand père a voulu m’apprendre.
(texte de Marc)
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Consignes :
Un petit garçon raconte :
Un bon souvenir, un moyen, un mauvais, en insérant des phrases tirées au sort.
L'atelier du 11 avril : clic

mardi 22 mars 2011

AVOIR et ÊTRE

(Il ne faut surtout pas perdre le fil… car c’est très subtil !)

Loin des vieux livres de grammaire,
Écoutez comment un beau soir,
Ma mère m'enseigna les mystères
Du verbe être et du verbe avoir.
Parmi mes meilleurs auxiliaires,
Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères
Que j'ai connus dès le berceau.
Bien qu'opposés de caractère,
On pouvait les croire jumeaux,
Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.
Ce qu'Avoir aurait voulu être
Être voulait toujours l'avoir.
À ne vouloir ni dieu ni maître,
Le verbe Être s'est fait avoir.
Son frère Avoir était en banque
Et faisait un grand numéro,
Alors qu'Être, toujours en manque.
Souffrait beaucoup dans son ego.
Pendant qu'Être apprenait à lire
Et faisait ses humanités,
De son côté sans rien lui dire
Avoir apprenait à compter.
Et il amassait des fortunes
En avoirs, en liquidités, 
Pendant qu'Être, un peu dans la lune 
S'était laissé déposséder.
Avoir était ostentatoire
Lorsqu'il se montrait généreux,
Être en revanche, et c'est notoire,
Est bien souvent présomptueux.
Avoir voyage en classe Affaires.
Il met tous ses titres à l'abri.
Alors qu'Être est plus débonnaire,
Il ne gardera rien pour lui.
Sa richesse est tout intérieure,
Ce sont les choses de l'esprit.
Le verbe Être est tout en pudeur,
Et sa noblesse est à ce prix.
Un jour à force de chimères
Pour parvenir à un accord,
Entre verbes ça peut se faire,
Ils conjuguèrent leurs efforts.
Et pour ne pas perdre la face
Au milieu des mots rassemblés,
Ils se sont répartis les tâches
Pour enfin se réconcilier.
Le verbe Avoir a besoin d'Être
Parce qu'être, c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs
Pour enrichir ses bons côtés.
Et de palabres interminables
En arguties alambiquées,
Nos deux frères inséparables
Ont pu être et avoir été.

Joli non ?
bonjour les amis (es) !
bien loin des contenus humoristiques des envois @ habituels exceptionnellement ce texte mérite d'être transféré largement
vive la langue française ! Nicole

mercredi 2 février 2011

Réussir sa vie : Attila (texte de Marc)

Moi, Attila, je me lève tard en attendant que les femmes qui tournent autour de ma tente finissent d’accomplir leur tâche et retournent chez elles. Je suis le chef de guerre le plus célèbre de mon époque ; j’affute mes armes en vue de la prochaine bataille.
Une loi en vigueur pour mon peuple stipule de rester en communauté et de ne pas reconnaitre comme siens les enfants qui vivent ensemble ; ils sont rassemblés dans un même groupe sous la direction des anciens du village. Ceci afin d’assurer la force et la survie  de notre peuple, dit la tradition.

 Quand j’étais petit, j’étais déjà chef de bande, j’emmenais les copains à la chasse au sanglier et en général c’est moi qui avait l’honneur de donner le coup de grâce à la bête qu’ils m’avaient rabattue. Par ailleurs, je ne savais pas lire mais je comptais bien et je suis devenu rapidement très puissant.

Un jour le vieux chef de la tribu s’arrêta près de moi  et commença à me dévisager. Je cru qu’il avait une sorte de vision tellement il semblait inspiré. « Tu es moche, me dit il, mais ce n’est pas étonnant quand on regarde ta mère »
Il devait y avoir une histoire entre ma mère et lui, bien sûr ;  et moi qui ignorais qui était ma mère, je brulais de curiosité d’en savoir plus. Mais, l’ancien restait muet devant mes questions. J’en demeurais tout chaviré. Je pris la décision de découvrir le mystère. Je couru à la fontaine pour voir mon image et m’en imprégner afin de pouvoir identifier ma mère puisque je lui ressemblais. Puis j’ai fait le tour de toutes les huttes du village pour dévisager les femmes qui y résidaient. Enfin je suis rentré chez nous. Les copains, comme moi, n’avaient aucun indice, aucun d’entre eux ne connaissait ma mère. J’ai pris l’affaire en mains et j’ai proposé de commencer une enquête dès le lendemain après la chasse au sanglier.
Pour la réaliser, nous avons alors décidé de faire une sorte de révolution, de changer les lois du clan qui nous paraissaient désuètes et de retrouver nos parents afin  de créer pour chacun de nous, une nouvelle identité. Notre mentor fit une dépression et il démissionna de sa fonction. Cette entreprise a fait des remous dans la tribu et les langues se sont déliées après que les femmes aient pu obtenir la permission de participer à l’enquête. Curieusement, d’instinct, elles ont reconnu leur progéniture, ce qui leur était interdit jusqu’à présent.
Nous étions huit, six d’entre nous, moi compris, ont retrouvé leurs parents. Curieusement la vie n’a pas changé et nous avons continué à vivre en communauté, j’en étais le responsable.

Aujourd’hui, c’est mon anniversaire, ma mère m'a invité à le fêter chez elle ; parmi les convives il y a le vieux chef qui m’avait lancé la phrase assassine. Il se tient en retrait et regarde ma mère qui loin d’être laide, est  encore très belle bien qu’elle ne soit plus toute jeune et malgré son air triste. Je réalise alors que le vieux avait du être amoureux d’elle sans avoir pu jamais obtenir ses faveurs. Il s’est vengé sur moi en me disant que j’étais moche et j’en ai été très troublé jusqu’à ce jour.
 
Les consignes et les photos du 31 janvier : clic

samedi 29 janvier 2011

Entre platane et cyprès -- 81 Cours Jean Jaurès - (Madeleine)


Entre platane et cyprès

Près du village où je suis née, le ruissellement d’eaux qui ne coulent plus guère a raviné des terres pourpres, roses , vertes ou violines. Une noria de bus y déverse tout l’été des touristes d’Asie, d’Europe et d’Amérique.
A l’entrée du site, se trouve le kiosque du gardien. En l’an 2000, c’était   Alexandre Charles, un bel homme de 58 ans, encore très brun. Avec son chapeau et sa cape à la Mistral, son accordéon et son appareil photo sur trépied, il animait le lieu et les journaux locaux publiaient volontiers son portrait. Mais au début du mois d’août, je l’ai trouvé triste, plaisantant à peine tandis que son instrument s’essoufflait à gémir des airs nostalgiques.
Je lui ai demandé des nouvelles de Bernadette, sa fille unique et son seul amour depuis la mort de sa femme. Il aimait parler d’elle.  Elle habitait Paris. L’hiver dernier, j’avais visité sa dernière exposition. En l’évoquant, grande, brune, élégante et sûre de son talent de peintre, j’étais certaine de faire naître un sourire sur le visage d’Alexandre. Or il eut les larmes aux yeux.
--  Ah ! elle ne voit plus ce que vous et moi, nous voyons.
-- Normal, pour une artiste. Depuis l’invention de la photo, les peintres ne sont plus tenus de coller au réel.
-- Ce n’est pas ce que je veux dire. Là, juste entre le platane et le cyprès, elle a vu un ange violine et une femme voilée de rose indien ou d’ocre. Ils l’auraient regardée comme pour lui demander quelque chose. Elle se croit peu à peu investie d’une mission : l’annoncer au monde entier puisque, aussi bien, le monde entier se retrouve ici.
-- Ca va rameuter des touristes d’un nouveau genre !
-- Ne m’en parlez pas ! Comme il s’agit, en somme,  d’apparitions, le maire est capable de m’adjoindre la Solange Vernet qui va à la messe avec un gros missel et qui me déteste. Je préfère ne pas vous dire pourquoi !
-- C’est un rêve éveillé, un rêve de peintre. Les couleurs de la terre se sont exprimées  pour elle à travers ces personnages. Cela n’ira pas plus loin.
Je me trompais.  Une semaine plus tard, un quatre-quatre s’arrêta devant le kiosque. Bernadette en sortit, vêtue d’une robe du même pourpre que celui sur lequel marchaient les visiteurs. Avec elle, deux comparses s’occupaient de la sono. Il y avait aussi deux photographes. Elle décrivit sa vision, avoua qu’elle ne pouvait l’expliquer mais conclut qu’elle avait sûrement un sens. Giono disait qu’il y a des pays de derrière le vent, pourquoi pas des êtres, ajouta-t-elle.
Emue par l’étrangeté de ces propos, je me tournai vers Alexandre, mais je ne le vis que de dos, il fuyait. La nouvelle passa en boucle de journaux locaux en radios et télés régionales. Elle fut la seule actualité mémorable de cette fin d’été. Bernadette maintint ce qu’elle appelait un témoignage et une interrogation. Puis on n’en parla plus. Il est vrai qu’à Paris, elle était aussi célèbre pour ses canulars que pour sa peinture.


Je ne suis pas de ces gens qui s’abonnent au journal paroissial ou au compte-rendu du Conseil municipal de leur village préféré. J’étais prof à Paris, je ne sais pas si je vous l’ai dit. Un trimestre, de courtes vacances à domicile où les fêtes s’entremêlaient aux copies à corriger, puis un autre trimestre passèrent. Un jour , je m’arrêtai devant la galerie qu’animait Bernadette. Elle était là, sans sono, sans porte-voix, vêtue d’un tailleur strict. Je lui demandai des nouvelles de son père.
-- Il ne va pas très bien. Il broie du noir. Il refuse de constituer son dossier de retraite en dépit du Maire et du Conseil municipal qui se rendent compte de sa fatigue et le poussent au départ. Il s’imagine qu’on lui fait payer ma prise de parole. Il n’en est rien, on sait bien qu’il me désavoue. Comprenez-moi : ce que j’ai vu pendant quinze longues minutes, je devais le dire, même si la signification m’échappe. Créer vous fait comprendre qu’il y a autre chose que ce que nous voyons, autre chose que de banals conflits d’intérêt ou d’amour-propre. C’était ce que reflétaient ces deux visages  sublimes que j’essaie en vain de reproduire. Je ne suis pas Fra Angelico. Et mon père raccroche quand je lui téléphone. Il me renvoie mes lettres !
Cette femme si allurée avait maigri, elle avait des accents de désespoir.
-- Et votre prochaine exposition, c’est pour quand ?
-- Je n’arrive plus à peindre. Et puis je tenais à l’amitié de mon père.
 
*
·                             *

Depuis que j’ai pris ma retraite, je passe beaucoup plus de temps auprès des somptueux ravins qui, c’est vrai, ont des couleurs qui font songer à Fra Angelico. Une dame du village tient désormais le kiosque où se débitent les entrées. Elle est habillée en Arlésienne. Aidée de sa fille, elle vent du nougat, du miel et des santons. Parmi ces figurines, il y a une Marie au foulard rose (pourquoi pas ?) et un ange violine qu’on dit avoir été modelés, peu avant sa mort, par Bernadette Charles. On les achète de préférence aux autres et l’on regarde l’espace entre le platane et le cyprès, un espace de ciel, de soleil et parfois de vent.
Alexandre Charles a maintenant 71 ans mais il en paraît dix de plus. Il ne se remet pas de la disparition prématurée de sa fille. C’est l’ordinaire absurdité de la vie, ces deux-là s’adoraient.

Mais pourquoi diable ce libre penseur avait-il laissé appeler sa fille Bernadette ?

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81 Cours Jean Jaurès

Au rez-de-chaussée, Corinne guette l’ébullition de l’eau dans la marmite. C’est d’un seul coup, d’un seul, dès le premier bouillon, qu’il faudra jeter les spaghetti. Sur la table ronde de la cuisine, Vanessa met le couvert pour trois. Une clé tourne dans la serrure.
--  C’est Chloé !
La troisième co-locataire entre. Elle est brune et mince. Elle a 20 ans comme les autres, et les joues rougies par le froid. Elle balance une grande sacoche juste dans le coin, où rutile un grand sac élégamment enrubanné.
--  Bon anniversaire ! crient les deux autres filles.
Chloé fait un petit sourire. C’est à ce moment-là qu’elles entendent un grand fracas qui rebondit. Un ou plusieurs objets métalliques dévalent l’escalier, suivis d’un concert de cris animaux.
--  Qu’est-ce que c’est encore ? dit Corinne.
-- La folle et son zoo, ne vous cassez pas la tête. Elle n’arrive plus à monter de la cave toutes ses boîtes de pâtée. Le peuple a faim, il revendique. Un jour les chats les mangeront, elle et son singe !
-- Mais non, c’est Karim, son pitt-bull et sa batterie.
--  N’importe quoi, ce sont les nouveaux qui ont laissé dégringoler une cantine en finissant d’emménager.
-- La pauvre jeune femme ! Dans son état, se coltiner tout ce bazar sans ascenseur ! En plus, elle a peur du pitt-bull de Karim.
-- J’ai quelque chose à vous apprendre, dit Chloé. Je suis dans la même situation que Madame Muti. Ca ne se voit pas encore, ne le dites à personne. Ca ne m’empêchera pas de présenter mon DUT. Mais je veux voir l’assistante sociale avant d’en parler à ma mère. Tiens ? Il n’y a plus de bruit ? Ils ont dû ramasser leur barda.
L’eau bout depuis 5 minutes. Corinne lâche les spaghetti tandis que Vanessa murmure : « Félicitations… »

Au premier étage, Blandine Bertrand raccroche lentement son téléphone. Les dernières paroles de son fils résonnent encore dans sa mémoire, s’impriment à vif dans son cœur.
-- Maman, c’est bien fini. Je ne reviendrai jamais. J’ai trop de mauvais souvenirs. Clémentine et moi, nous emprunterons comme tout le monde pour acheter notre appartement. Je m’installe définitivement à Poitiers. Laisse-moi mener ma vie de couple comme je l’entends. Arrête tes perpétuels coups de fil. Allez, au revoir.
Comme une automate, Blandine se dirige vers la salle de bain. Elle ouvre l’armoire des médicaments, prend un tube de comprimés qu’elle vide dans un grand verre d’eau, avale le tout et passe dans la salle de séjour où elle remplit le même verre de whisky, l’avale aussi et part en titubant se coucher toute habillée. Entend-elle alors la dégringolade dans l’escalier, les pas, les miaulements et les aboiements ? Dieu seul le sait.

 
Au troisième étage, Karim vient de cuire la pâtée de Françoispremier qui se précipite sur ce mélange de nouilles et de viande.
-- Françoispremier, c’est dégueulasse ce bruit de mastication et d’aspiration. Beurk ! Ecoute ce que j’improvise pour te civiliser :
Je bouffe qui j’aime, tu es une crème
J’aime pas le gras, j’aime pas les gras
Si t’es trop gros, tu bouffes de trop
Mais si t’aime rien, tu crèves de faim.
Non, ça va pas. Faut-il que tu sois bien élevé pour supporter ça ! J’invente plus rien. Il va falloir que je quitte ce bled où je pourris. Je vais téléphoner à Théo que je débarque à Paris. De toute façon, je vais être expulsé, c’est bientôt la fin de l’hiver. Le propriétaire n’avait qu’à réparer le toit. D’accord, c’est musical la pluie dans les bassines, mais…
Une série de bruits métalliques et animaux qui monte de l’escalier l’interrompt.  Françoispremier y joint sa voix rauque.
-- Quelle cacophonie ! Il faut un minimum de silence pour créer tant soit peu ! Demain j’emporte mes fripes mes défroques, mes crics et mes crocs, mes flûtes et mes notes, mes tongs et mon dogue. A la rigueur, les poissons de la folle seraient supportables, ils ne parlent qu’en bulles. Avec eux je bulle tranquille ! C’est pas comme les gosses Lécuyer qui s’interpellent du haut en bas de l’escalier. Tout le monde commence à le savoir, qu’ils s’appellent Alexandre et César. Si par malheur ils en font un troisième, ce sera Napoléon !

Au second étage, Germaine Robin n’est pas une femme seule : elle a lié sa vie à celles d’un petit singe capucin, de 20 chats de races variées et de 30 poissons qui prospèrent dans le grand aquarium du salon. Les 20 chats ronronnent, elle se laisse captiver par ce bruit ténu , si proche du silence, presque intérieur et tel que sur ce tempo elle croit voir évoluer les hôtes multicolores de l’aquarium. Alors, c’est à peine si elle entend le tintamarre toujours vulgaire de l’escalier. Mais qu’arrive-t-il aux pauvres minets pour qu’ils miaulent soudain ?

Au second étage aussi, de l’autre côté du palier, Bérengère et Jérôme Lécuyer se regardent en riant.
-- Eh bien ! nous n’avons plus d’enfants !
-- Ils sont partis vivre leur vie…
-- Avec armes et bagages !
-- Pour une bonne demi-heure !
-- Quelle tranquillité !
-- Je vais leur lancer les anoraks pour qu’ils n’aient pas froid.
Jérôme fixe du regard la porte claquée un instant auparavant. Alexandre et César, l’un sur sa trottinette, l’autre sur son cheval à bascule entreprennent la descente de l’escalier, non sans à-coups, cahots, fracas et chutes au point de faire  aboyer le vieux pitt-bull inoffensif  et miauler les félins iréniques.
Mais qui pourrait troubler la sérénité, de l’amie des bêtes et des parents Lécuyer? Qui pourrait ébranler la décision de Karim et la complicité des trois étudiantes ?

Et pendant ce temps-là, Blandine Bertrand s’explique avec Saint Pierre.
(Madeleine)


mardi 25 janvier 2011

Je suis un ancien... je suis un futur...

Qui ? Moi ?
J’émerge de la nuit des temps. J’étais un ange et je serai de nouveau un ange.
Oui je suis né, il y a bien longtemps. Je suis un ancien jeune sorti de ne sais où et qui y retournera. Enfant, j’étais, macchabé, je serai.
J’ai utilisé ma jeunesse à me construire progressivement. Une identité physique d’abord qui a roulé comme une Volkswagen, sans mauvaise surprise et avec de bonnes performances. La mécanique est satisfaisante et peut tenir encore. Mais un jour ou l’autre…
Je serai un champion du fauteuil roulant qui rejoindra le monde de tout ceux qu’il a aimés.

Quand, enfants, nous passions nos vacances ensemble, Cath disait que j’étais son cousin préféré. Aujourd’hui, s’appuyant sur sa situation de psychothérapeute elle avance que je me suis fait avoir par les différentes femmes que j’ai rencontrées.

J’ai, joué au ping pong et au tennis ; abusé de la crème de marrons ; rendu visite régulièrement à Mme Cardot au 2 de la rue Pasteur ; couché sous la tente, une tente de huit qu’il fallait installer avec des fossés autour pour drainer l’eau de pluie ; appris à nager le crawl et à lancer le javelot ; flirter avec ma cousine alors que je n’avais pas dix ans ; rencontré et aimé de jolies dames avec qui j’ai passé des moments inoubliables et qui sont restées mes amies pour la plupart.

Quand j’ai préparé le professorat d’Education Physique, Monsieur Raquin tonitruait contre moi pour, sur la cendrée du stade Lacretelle, me faire sortir les réserves que je ne soupçonnais pas avoir. Aujourd’hui, son âme rejoint sûrement la mienne pour louer les bienfaits de l’effort en vue de la maîtrise de soi.

Il y aura des petits et des grands aux différents patronymes qui seront bien contents de relire le Journal et consulter les page web du vieil amateur de soupe aux légumes qui ne pouvait plus trinquer à la santé des amis sans avoir la colique peu après.
Il y aura des bonnes âmes qui viendront rendre visite à l’ancien champion du fauteuil roulant et qui feront bien attention de ne pas vexer l’ancêtre grincheux qui aura perdu le sens de l’humour.
Il y aura des larmes qui sécheront vite quand le grand père que l’on aimait bien passera de l’autre côté…

Recroquevillée au pied d’un pilier de la gare de Lyon, Anne attendait que sa dernière âme sœur descende du train. Elle savait que au-delà de son désir de se fondre en lui, il l’accompagnerait, de près ou de loin. Il n’était pas l’amour de sa vie mais sa vie restait liée à lui.
Aujourd’hui elle erre d’un pays à l’autre sans se soucier où elle sera demain. Elle sait bien que l’important est qu’elle retournera d’où elle vient dans la nuit des temps.

Consignes :
  1. Après avoir listé des réponses à "Je suis un ancien" et "Je suis un futur"
  2. Untel (ou Une telle) disait de moi .... Aujourd'hui ....
  3. J'ai ... (reprendre la liste 1)
  4. Untel (ou Une telle) disait de moi .... Aujourd'hui ....
  5. Il y aura ... (reprendre la liste 2)
  6. Final . Untel (ou Une telle) disait de moi .... Aujourd'hui ....

Les textes de Marc : clic

mardi 11 janvier 2011

Bruits


Mi décembre, un samedi soir, à Bécon les Bruyères.
Une série d’explosions rappelle à Blandine qu’il y a vingt quatre ans elle a accouché un 14 juillet.
Antoine, son fils, est arrivé pour passer le weekend. Il est accompagné de Julie, sa copine déclarée. Julie ne sait pas trop quelle attitude adopter, elle est timide. Coincée sur une chaise, elle attend avec impatience l’heure de partir danser avec Antoine chez un de ses copains à lui.
Blandine ne veut pas s’affoler en entendant les explosions, alors elle associe cet incident à la nouvelle qu’elle veut annoncer à Antoine :
« Sais tu Antoine que nous allons très probablement nous retrouver avec ton père ? Depuis plusieurs mois, déjà ça ne tournait pas rond avec sa compagne. Officiellement, elle ne supportait pas que nous nous voyions de temps en temps. Elle ne voulait pas d’un ménage à trois, disait-elle. Alors elle est partie, avec tous ses meubles pour habiter ailleurs. Maintenant, tout en étant bien entouré, ton père est seul et nous intensifions nos correspondances.
Je vais aller passer quelques jours chez lui dès que je pourrai me déplacer car j’ai encore de la rééducation à faire. Ainsi à la fin de l’année prochaine, nous pourrons nous associer, toi, moi et Julie peut être, aux fêtes de famille du moment de Noël. »

Dans le logement six pièces de Mme Legendre ce sont des  coups de fusils qui sont perçus ; ils provoquent un affolement général. Les vingt chats courent dans tous les sens, sautent sur les meubles et tout excités ils s’attaquent mutuellement. Le singe s’est accroché à la suspension et se balance dangereusement au risque de rompre l’ensemble des verreries lumineuses. Le perroquet crie : « Au secours, au secours ! » la seule phrase qu’il ait vraiment intégrée et qui semble absolument de circonstance. Seuls les poissons de l’aquarium restent absolument indifférents au vacarme.
Mme Legendre est pétrifiée. Encore si son mari était là pour la protéger, elle se réfugierait à coup sur dans son giron. Aucun espoir pour elle de ce côté, l’époux défunt, insensible est, escomptons le seulement, témoin impuissant de cette scène. Complètement dépassée par les événements elle devient fascinée par les poissons paisibles. Elle approche un tabouret de l’aquarium et malgré son fort embonpoint, comme guidée par une force satanique, elle escalade la paroi et se jette la tête la première dans la grande baignoire en verre. Les poissons semblent se réveiller et s’agitent à leur tour. Mme Legendre reprend alors ses esprits et se débat pour chercher à mettre la tête hors de l’eau. Hélas la manœuvre s’avère impossible à cause de son poids et elle se noie sans autres témoins que les poissons imperturbables.

Karim est en retard sur l’heure habituelle de la promenade journalière avec François 1ier  A monter tous les jours et parfois plusieurs fois par jour, les huit étages de l’immeuble pour rejoindre son appartement, il garde la forme. Il en est au troisième quand il entend les détonations qui résonnent dans la cage d’escalier ; il s’arrête. François 1ier est sourd et lui continue à monter tranquillement. Karim est inquiet, il ne comprend pas ce qui peut se passer et hésite à poursuivre. Il imagine que comme pour le 11 septembre un avion s’est encastré dans les derniers étages de l’immeuble. Si son idée est bonne ce n’est surement pas nécessaire de grimper alors qu’il va falloir redescendre vite fait. Mais François 1ier lui ne s’est pas arrêté. Inutile de crier … Karim n’a pas l’héroïsme de le rattraper pour le sauver et puis il a les jambes coupées.
Solennellement Karim jure que s’il en réchappe il attachera François 1ier à sa laisse même pour monter les escaliers.

Jocelyne Muti sursaute alors qu’elle se reposait en future mère, installée confortablement dans son fauteuil. Dans la chambre voisine, Jac, son mari s’est arrêté un pinceau à la main. Les explosions l’inquiètent, il est épuisé alors qu’il est prêt de terminer la remise à neuf de la pièce ou on installera le bébé.
A ce moment, il entend un long cri ; c’est Jocelyne qui s’aperçoit qu’elle est en train de perdre les eaux alors que l’accouchement n’est prévu que pour le mois prochain.

Au rez de chaussée, Corinne, Vanessa et Delphine sont réunies autour de la table où trône le gâteau d’anniversaire de Vanessa. Elles ont voulu profiter de l’occasion pour se payer un petit extra facilité par le fait que la propriétaire, qui habite à 100kms, ne pouvait pas intervenir .
Sur la pâtisserie que Delphine avait confectionnée, oui Delphine tout en faisant des études d’Economie avait un certain don pour l’art culinaire. Sur la pâtisserie donc Corinne, pour se sortir de ses livres a imaginé de mettre en paquet un lot de pétards.
Toutes deux, s’apprêtent à rassembler leurs notions d’Anglais pour entonner un solennel « Happy birth day to you » ; Corinne armée d’un briquet, allume une première mèche qui immédiatement enflamme les autres …
Un vrai feu d’artifice qui a duré deux minutes.
 (Texte de Marc)
Atelier du 10 janvier : clic
Consignes :
Dans un immeuble 6 appartements (les propositions des 6 participants A , B, C, D, E, F)
Dans cet immeuble un bruit se fait entendre.
Au moment du bruit
  1. Dans l’appartement A un secret est mis à jour.
  2. Quelque chose d’irréparable dans le B
  3. Une décision est prise dans le C
  4. Un autre bruit dans le D
  5. Explication du bruit initial dans le E